Aujourd'hui juste un seul mot :

remuée.

Aujourd'hui un objet par terre.

Un? C'est le Bronx, ici. Il y a par terre bien trop d'objets. Décoratifs, posés là exprès ou en attente. Valises, classeurs, cartons vides, cagettes, chaussures, sacs ou lecteur CD...

Aujourd'hui sport.

Je recommence. Je fais marcher ma tête plutôt que mon corps.
Pendant les semaines à venir, tant que je ne serai pas prête pour la rentrée, mon cerveau va fonctionner à son plus haut niveau, je vais me visser à mon siège, devant l'ordinateur jusqu'à y voir flou, bouffer du jambon sous vide et de la salade en sachet, à la main, directement dans le sachet, devant la porte du frigo ouverte.
Ce sport cérébral m'est autant insupportable que nécessaire.
Il faudra un jour que cela change.

26 juillet : Aujourd'hui manque.

Il va me manquer.
Mais quelle idée aussi, hein ?

25 juillet : Aujourd'hui mauvais endroit ou mauvais moment.

Ou les caprices d'un corps qui saigne alors que ce n'est pas le moment.
J'aurais dû m'en douter.

Aujourd'hui est un parc d'attractions.

On y rit, on y trouve des enfants sur le toboggan.
On y signe le Petit Poucet et Boucles d'or, on se fait des clins d'oeil, rapport à la confusion d'hier (ou comment découvrir, par hasard, que les signes d'un certain appareil électromenager et d'une certaine pratique sexuelle se ressemblent beaucoup).
On danse au milieu du salon, on cuisine, on se rafraîchit dans la piscine.
Ce fut une bonne journée, merci.

Aujourd'hui toujours vieux.

Pas inspirée, me suis forcée, sur papier.
Ratures, flèches, parenthèses, rimes à la con...
Il en est ressorti que ce type sera décidément toujours trop vieux pour moi.

Aujourd'hui sur le réseau.

De nouveaux noms dans mon réseau.
Des messages qui s'échangent, se perdent, se télescopent.
Des mails qui peuvent changer des choses?
Wait and see, excitée mais la boule au ventre.

Aujourd'hui vite vite.

Visiter le MAMAC, et me régaler.
Accepter une invitation.
Modifier mes plans pour la semaine prochaine.
Changer un billet d'avion.
Utiliser l'ordinateur.

Aujourd'hui ça ressemble presque à une blague.

 formation LSF, niveau A1.2

formateur : "on verra ça la semaine prochaine"
moi "je ne serai pas là"
lui : "ben tu reviendras l'année prochaine"
moi : "mais je n'ai pas de quoi me loger à Nice!"
lui : "oh ben, tu viens chez moi"

mmm, c'est une blague où je le prends au signe?

Aujourd'hui prouve que j'ai aussi les pieds sur terre.

J'ai - enfin - acheté des sandales.

Aujourd'hui une liste.

bateau
voiture
moto
vélo
bus
camion
fusée
avion
hélicoptère

professeur
instituteur
informaticien
caissière
kiné
pompier
policier
formateur
docteur
infirmière

rivière
lac
lune
sable
île
forêt
arbre
cascade
étoile
ciel
soleil

ce que j'ai appris à signer aujourd'hui

6 Juillet

Aujourd'hui, je triche, je fais le 366 d'hier.

Aujourd'hui moment où la nuit tombe.

Vers 22h, attablée sur la terrasse d'une collègue, j'ai revu le film des deux dernières semaines.
Il y a eu la sortie à Bordeaux avec ma collègues et nos 41 élèves, nous avons visité le CAPC, mangé des pizzas dans l'herbe et navigué dans le port de la Lune.
Il y a eu les courses au METRO, avec ce grand chariot plein de bananes plantain et de fruits de la passion.
La dernière semaine de l'année scolaire a compté double, nous avons vécu deux journées chaque jour.
Lundi, répétition du spectacle de fin d'année, rangement de la classe et cuisine pour le repas africain du lendemain.
Mardi, répétition du spectacle, cuisine, spectacle, repas, rangement de la salle, recherche infructueuse des clés de la salle.
Mercredi, ah tiens, que font les clés de la salle dans mon pantalon?
Jeudi, jeux de société, peinture, urgences.
Vendredi, promenade au bord de la rivière, repas à rallonge, jeux de société à l'ombre, bataille d'eau au tuyau d'arrosage dans le stade, adieux. La classe est vide, on promet de revenir, apéro chez une collègue, on ne s'attarde pas, tu parles!

C'était bien.